Ouverture des commerces de proximité - AUCH2020

La parution du décret précisant la liste des commerces autorisés à ouvrir en période de confinement suscite l’incompréhension de beaucoup d’entre nous.

Aujourd’hui, ce décret autorise 45 catégories de commerces à être ouverts au public, considérant qu’ils sont essentiels. Concrètement, quels sont, à l’inverse, les commerces exclus ? Principalement l’habillement et les accessoires, le bien-être dont les coiffeurs, les magasins de jouets et de musique, les librairies, les bijouteries, les merceries, l’ameublement et la décoration de la maison, les fleuristes ou encore le toilettage des animaux.

Sur le plan sanitaire, nous avons tous compris l’extrême gravité de la situation et depuis 6 mois, nous avons intégré dans notre vie quotidienne le port du masque, les gestes barrières, les mesures d’hygiène et la distance physique pour nous protéger et protéger les autres. Nous sommes prêts à vivre un confinement de 2 à 3 mois s’il le faut, à limiter nos interactions sociales et à suspendre une grande partie de nos libertés. De leur côté, et nous l’avons bien vu pendant la période de déconfinement, tous nos commerçants ont largement respecté les précautions sanitaires, assurant ainsi leur propre sécurité ainsi que celle de leurs clients et de leurs salariés.

Dès lors, il s’agit de se poser la question et d’y répondre collectivement, en toute responsabilité : le sacrifice de ces petits commerces où le brassage humain est très limité est-il justifié par de réels bénéfices sanitaires, en comparaison des conditions observées dans les grandes surfaces par exemple ?

Il est encore temps d’organiser sanitairement et économiquement l’ouverture de nos commerces de proximité, qui participeront eux aussi à l’acceptabilité psychologique et sociale d’un confinement prolongé, et par la suite, à un retour à la « normale » qui intègrera de nouvelles normes. L’enjeu est aussi d’apprendre à vivre différemment, mais de continuer à vivre pleinement.

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