Intervention sur la santé
« Dans ce contexte sanitaire si particulier, nous semblons aujourd’hui entrer dans une accalmie : en effet le Sénat a adopté cette semaine la fin de l’état d’urgence sanitaire à priori pour le 10 juillet prochain, preuve d’une évolution positive à ce stade de la situation en France.
Ceci dit, le Conseil Scientifique, chargé d’éclairer le gouvernement sur le Covid 19 juge extrêmement probable une augmentation de la circulation du virus à l’automne.
Il nous semble indispensable d’une part de prendre en considération la très forte probabilité d’une réapparition du virus à l’automne, mais également les apprentissages des ces derniers mois écoulés.
En effet, les difficultés rencontrées par les citoyens, les soignants, la collectivité, nous obligent aujourd’hui à prendre les mesures nécessaires pour anticiper une nouvelle épidémie.
Nous avons là l’opportunité de pouvoir réfléchir ensemble aux mesures nous permettant de réagir aujourd’hui à la menace de demain.
C’est pourquoi nous vous proposons, dans ce contexte inédit, la création d’un groupe de travail SANTE afin d’organiser ensemble, avant l’automne, les mesures qui permettront d’affronter dans les meilleures conditions possibles une éventuelle recrudescence virale.
Déjà proposée au précédent Conseil municipal, nous réitérons cette demande, cette fois avec l’alerte du Conseil Scientifique. Nous ne pouvons laisser place au doute, et devons agir pour la santé, la sécurité des Auscitains. »
Malheureusement, cette proposition n’a pas recueilli l’approbation du Conseil municipal, mais nous continuerons de proposer des mesures nécessaires à la situation sanitaire.
Intervention sur le vote d’une motion limitant l’usage des pesticides (Zones de Non Traitement)
« Nous saluons la proposition de positionnement de la Mairie sur cette problématique des ZNT, c’est d’ailleurs un positionnement que nous avons appelé de nos vœux lors de la dernière commission Développement Durable. Nous regrettons qu’elle ne contienne pas des formulations plus exigeantes sur les distances de traitement, mais malgré cela nous voterons pour cette motion, car nous pensons que sur ces sujets, il vaut mieux faire corps plutôt qu’apparaître désunis. Et nous croyons que ces sujets : la pollution, la santé… doivent tous nous rassembler.
Nous voudrions toutefois revenir sur les moteurs du changement, dans les transitions agricoles. On est aujourd’hui sur une approche règlementaire qui est globale, et dont on connaît les limites. Et d’ailleurs votre proposition de motion le formule bien. Nous persistons à croire, pour notre part, que de mettre en place, localement, une dynamique qui soit incitative, cela portera plus de fruits. Cela veut dire, en clair, que nous pensons qu’il faut programmer, sur 3 ou 5 ans, par exemple, une politique d’achats alimentaires biologiques par la collectivité, une politique qui soit annoncée, qui soit transparente, et qui permette aux producteurs de s’engager dès aujourd’hui dans des changements de pratiques, pour être en capacité de répondre demain à ces commandes. Pas parce qu’on lui reprochera de « mal faire », mais parce qu’on proposera de lui acheter une production saine et de qualité, et d’être reconnu pour cela. N’oublions pas la perte d’attractivité des métiers de l’agriculture, et la souffrance au travail de nombre d’agriculteurs, une souffrance telle que pour certains elle les conduit à leur perte.
Nous pensons aussi qu’il faut joindre l’acte à la parole, et commencer dès aujourd’hui, peut-être dès la rentrée scolaire de septembre, à planifier des commandes de produits bio auprès de la plate-forme régionale d’approvisionnement « Manger Bio Ici et Maintenant », localisée pas très loin, à Tarbes, comme preuve concrète de notre volonté collective. Et progressivement, tout au long du déroulement de ce plan de 3 à 5 ans, travailler à intégrer les producteurs locaux qui se convertissent en Bio, au sein de ces marchés.
Nous savons que beaucoup a été fait déjà pour consolider les producteurs locaux, pour accompagner les cuisines, dernièrement pour enlever les plastiques par exemple, et d’autres projets… Notre proposition vise à nous appuyer sur ces réalisations pour porter le regard encore plus loin, et généraliser ces bonnes pratiques auprès de la profession agricole.
C’est pourquoi nous proposons, dans le cadre de la Charte ZNT, de mettre en place une instance de prévention et de concertation réunissant collectivité, agriculteurs et habitants. »
Proposition adoptée
Intervention sur le budget
Nous avons rappelé la nécessité de diversifier et renforcer les sources de financement autres que l’impôt.
Les baisses de dotations de l’Etat et la crise à venir ne peuvent pas se traduire uniquement par des restrictions budgétaires.
Il est nécessaire de faire baisser la fiscalité sur le bâti foncier en utilisant des leviers financiers dynamiques parmi lesquels :
- investir dans les énergies renouvelables et locales pour à la fois faire de sérieures économies de fonctionnement et tirer un revenu de la production d’électricité,
- faire appel à des financements participatifs de particuliers et d’entreprises au travers de fonds mixtes qui permettent de financer des projets d’intérêt général,
- privilégier l’économie locale dans les marchés publics passés par la ville.
La proposition de rechercher des financements supplémentaires pour alléger les impôts et faire face à la crise qui s’annonce n’a pas été retenue à ce stade. Mais nous continuerons à travailler dans ce sens tout au long du mandat.